Job 29 PDV2017
1. Job a continué son discours en disant :
2. « Qui me fera revivre les mois passés, ces jours où Dieu veillait sur moi ?
3. Sa lampe brillait alors au-dessus de ma tête, et sa lumière me guidait dans la nuit.
4. « Qui me rendra les jours de mon âge mûr, quand Dieu veillait en ami sur ma maison ?
5. À cette époque, le Tout-Puissant était encore avec moi, et mes fils m’entouraient.
6. Mes richesses débordaient comme un fleuve, des ruisseaux d’huile coulaient de mon pressoir . *
7. « Quand j’allais vers la porte de la ville, pour m’asseoir sur la place publique,
8. les jeunes gens, en me voyant, se retiraient. Les vieillards se levaient et restaient debout.
9. Les gens importants arrêtaient de parler et posaient la main sur leur bouche.
10. Les chefs parlaient plus bas et devenaient silencieux. *
11. « Ceux qui m’entendaient me félicitaient, et ceux qui me voyaient disaient du bien de moi :
12. je sauvais les pauvres qui appelaient au secours, et les orphelins que personne n’aidait.
13. Ceux qui mouraient me donnaient leur bénédiction, et je rendais la joie au cœur des veuves.
14. Pour moi, le sens de la justice était comme un vêtement, le respect des lois me servait de turban.
15. J’étais devenu les yeux de l’aveugle, les pieds du paralysé.
16. J’étais un père pour les malheureux, j’étudiais à fond l’affaire d’un étranger.
17. Mais je cassais la mâchoire aux gens mauvais, j’arrachais de leurs dents ce qu’ils avaient pris. *
18. « Je me disais : “Je mourrai dans mon nid. Comme l’oiseau Phénix , je revivrai longtemps.
19. Je suis comme un arbre qui plonge ses racines dans l’eau. Et les gouttes d’eau de la nuit se posent sur mes branches.
20. Je resterai sans cesse couvert d’honneur, ma force restera toujours neuve comme un arc bien tendu.” *
21. « À cette époque-là, les gens m’écoutaient, ils attendaient, ils se taisaient pour entendre mon avis.
22. Quand j’avais fini de parler, ils ne discutaient pas, mes paroles tombaient sur eux, l’une après l’autre.
23. « Ils m’attendaient comme on attend la pluie. Ils ouvraient la bouche, comme pour recevoir les premières gouttes d’eau.
24. Ils cherchaient à lire sur mon visage un signe de bonté. Quand je leur souriais, ils n’osaient pas y croire.
25. J’étais leur chef, je leur montrais le chemin à suivre. Je vivais au milieu d’eux, comme un roi parmi ses soldats, comme celui qui console les malheureux. »