Cantique 8 PDV2017
1. Ah, si seulement tu étais mon frère, nourri au sein de ma mère ! Dehors, quand je te rencontrerais, je pourrais t’embrasser, et les gens ne me mépriseraient pas.
2. Je te conduirais dans la maison de ma mère, et tu m’apprendrais l’amour. Je te ferais boire du vin parfumé, du jus de mes fruits rouges.
3. Sa main gauche soutient ma tête, et son bras droit me serre contre lui.
Les jeunes filles4. « Je vous en supplie, filles de Jérusalem, ne réveillez pas mon amour, ne le dérangez pas avant qu’il donne son accord ! »
La jeune fille5. Qui est cette femme qui arrive du désert, appuyée sur son ami ? Je te réveille sous l’arbre de l’amour, là où ta mère est devenue enceinte de toi, là où elle t’a mis au monde.
6. Pose-moi sur ton cœur comme un bijou précieux, garde-moi près de toi, comme un bracelet gravé à ton nom. Oui, l’amour est fort comme la mort, la passion est aussi cruelle que le monde des morts. On ne peut rien contre elle. Elle brûle comme un feu, elle tombe comme la foudre.
Les frères7. Toute l’eau des mers ne peut éteindre l’amour, et l’eau des fleuves est incapable de le noyer. Si quelqu’un donne toutes les richesses de sa maison pour acheter l’amour, on le repoussera avec mépris.
8. Nous avons une petite sœur qui n’a pas encore de seins. Qu’allons-nous faire de notre sœur, le jour où il s’agira de la marier ?
La jeune fille9. Si elle est solide comme un mur de défense, nous bâtirons sur elle des tours d’argent pour la protéger. Si elle est une porte, nous la bloquerons avec un tronc de cèdres.
Le jeune homme10. Moi, je suis un mur de défense et mes seins sont pareils à des tours. Alors, pour lui, je suis celle qui apporte le bonheur.
11. Salomon possède une vigne à Baal-Hamon et il l’a confiée à des gardiens. Il faudrait lui donner mille pièces d’argent pour cueillir le raisin.
12. Salomon, les mille pièces d’argent sont pour toi. Et voici deux cents pièces pour les gardiens de la vigne. Mais ma vigne à moi, je la garde moi-même.
13. Toi qui es assise dans le jardin, des camarades tendent l’oreille pour t’écouter. Mais c’est à moi que tu dois dire :
14. « Pars vite, toi que j’aime ! Cours comme la gazelle ou le petit de la biche, sur les montagnes parfumées ! »